Critique Star Trek XI
Aujourd’hui, je suis aller voir le film, anxieux et impatient que j’étais de confirmer ou d’infirmer toutes les mauvaises critiques que j’ai lues depuis deux semaines. Je ne vais pas souvent au cinéma, car je suis totalement contre l’idée d’être assis au milieu d’une salle comble et payer 11 $ pour l’entrée et 12 $ pour une poignée de popcorn et une boisson dont le goût n’a rien à voir avec l’original.
Arrivé sur les lieux, j’ai mis mon cerveau en mode « non-trekkie », parce que je voulais voir ce film sans a priori. Fait étrange je n’ai eu aucune difficulté à trouver une place libre pour m’asseoir, moi qui s’attendais à devoir me faufiler parmi les rangées bien alignées en scandant une série de « désolé, pardon, excuser-moi », ben non! Il y avait 6 personnes dans une salle de 500 places et le seul dilemme que j’ai eu est de décider quel siège je devais prendre.
Chers amis européens, je ne sais pas si c’est comme ça chez vous, mais ici en plus des prix exorbitants des « à cotés » ils nous servent 10 minutes de commerciaux et quatre ou cinq annonces de film.
Enfin, au moment où la frustration commençait à se faire sentir le film démarre. JJ ne perd pas de temps pour nous en mettre plein la vue, dès les premières minutes on nous montre l’USS Kelvin tentant en vain de stopper l’immense vaisseau de Néro, bataille équivalente à David contre un super Goliath. Je me suis demandé à ce moment « mais combien de phasers possède le Kelvin ».
Fidèle à la tradition romulienne, Néro tire d’abord et offre un cessés le feu ensuite. En fait, sa générosité n’est que le prétexte pour s’emparer du capitaine Robau. Après lui
avoir posé quelques questions sans but, il le trucide à grand coup de lance en hurlant comme un fou.
Méchant Néro? Non! Il dépasse le stade de la méchanceté, il est carrément cinglé. Sa vengeance est hors de proportion, car il veut non seulement faire payer le vieux Spock pour son échec d’avoir sauvé Romulus, mais annihiler Vulcain et toutes les planètes de la fédération. Sans cet aspect vengeur, il n’y aurait pas eu d’histoire à raconter, car il aurait été plus logique pour Néro de contacter le jeune Spock et l’avertir de son échec futur au lieu de massacrer tant d’innocents.
Kirk! Dans cette histoire est un jeune écervelé méprisant l’autorité, arrogant et ayant des tendances suicidaires. Mais comment un enfant de dix ans peut conduire comme un as une voiture et filer à toute vitesse sans se péter la gueule, en plus il sort du véhicule juste à temps pour ne pas tomber dans l’abîme.
Spock! Wow! Quel Vulcain il fait, incapable de canaliser ses émotions, il perd son sang froid et va se battre pour des broutilles à deux reprises. Ce n’est pas ici l’austère et pragmatique Spock de TOS ou des films tirés de TOS, mais une version humanisée, torturé entre deux peuples. A-t-il renoncé à T' Pring sa promise?
Sulu! Supposé pilote et mérite, oublie de désactiver les compensateurs inertiels avant de passer en distorsion.
Chekov! Lui ne devrait tout simplement pas être là. Par quel miracle la nouvelle trame temporelle l’a-t-il fait naître 4 ans plus tôt? Au point de vue biologique c’est tout simplement impossible.
Uhura! A Plus des airs de catin que de cadet, le rôle est encore plus inutile que dans TOS. Un point qui m’a choqué est qu’elle et Spock soient amants. Elle utilise d’ailleurs cette relation pour convaincre Spock de lui donner un poste sur l’Enterprise.
Scotty! Est le comble, il est perturbé à l’extrême par la sanction de Starfleet. Le personnage est relégué au rang d’écossais bouffon et ivrogne. Lors de la téléportation transdistortionnelle, il se retrouve dans une cuve de liquide de refroidissement et est sauvé in extremis par le vaillant Kirk. Ses répliques sont stupides et sans rapport avec le personnage que l’on connaît.
McCoy! Il a peur de voler, peur du vide de l’espace, peur de la téléportation et s’engage malgré tout dans Starfleet. Quel héros, il a réussi à contrôler toutes ses phobies, il est plus vulcain que Spock. Dans TOS lui et Kirk étaient amis, mais contrairement à ce que l’on mous montre dans le film, je n’ai jamais eu l’impression que cette amitié avait commencé dès leurs engagements.
Malgré tous ses défauts, le film est acceptable si on ne connaît pas l’univers Star Trek, les effets spéciaux sont excellents à part la téléportation qui semble dessinée directement sur la pellicule et le passage en distorsion qui n’a rien à voir avec ce que l’on voit dans les séries. En fait, à plusieurs moments pendant le film j’avais l’impression que je voyais un Star Wars. JJ aurait pu facilement supprimer 30 minutes de ce non-Star-Trek sans que cela n’affecte le scénario.
Il est probable que ce film attirera un tout nouveau genre de Fans et ce sont probablement ceux qui jugent un film d’après les effets spéciaux qui diront que le film est excellent.
Messieurs de Paramount, par pitié, ne prenez pas JJ Brambram pour le prochain Star Trek!