Le traducteur universel, capable de passer à la volée d'une langue à l'autre les communications entre deux personnes parlant des langues différentes, ne sera bientôt plus seulement un dispositif vu dans Star Trek...
La combinaison de la technologie à la base du service déjà existant de traduction de textes et de pages web, et celle de la reconnaissance vocale – qui vous permet d'effectuer des recherches sur le Web directement depuis un mobile – Google réalisera l'équivalent technologique de Babel Fish par Douglas Adams.
Franz Och, l'homme derrière Google Translate, est conscient qu'il faudra un certain temps avant une opération instantanée du traducteur, tel que représenté dans les films de science-fiction, mais estime que ce résultat n'est pas impossible à atteindre, en procédant étape par étape et en constatant que plus de données sont collectées, plus la précision des traductions s'accroît.
Le traducteur universel pourra être installé sur les smartphones et traduire chaque phrase, des interlocuteurs; au départ, la communication souffrira d'un certain retard, pour donner le temps au programme de reconnaître les mots et élaborer la traduction, mais les versions ultérieures s'amélioreront continuellement.
L'opération devrait comporter plusieurs phases: l'acquisition du langage, sa transcription en texte, la traduction du texte obtenu dans la langue cible, puis la synthèse vocale du résultat.
Och est conscient que l'un des plus gros problèmes est l'extrême variabilité de la prononciation, sans parler de la vitesse : en effet, déjà les systèmes de reconnaissance vocale ont des difficultés face aux dialectes et semblent bien mieux fonctionner après une période de « formation ».